La technique et l'histoire du tapissier

       

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Garnissage Traditionnel

Jadis, nos aïeux utilisaient le crin comme principal matériau de garnissage.

Les autres matières étaient, elles aussi, entièrement naturelles : les toiles, les cotons, les sangles, ...

Progressivement, la mousse a pris le pas sur le crin. Son coût de mise en oeuvre étant beaucoup moins important que le crin et le goût de la clientèle pour des fauteuils plus confortables, on fait que le crin a disparu petit à petit de nos sièges.

Pourtant nous commençons à nous rendre compte de l'impact des matériaux chimiques sur notre environnement, et une fois encore des solutions peuvent se retrouver dans le passé.

C'est pourquoi, un retour au garnissage traditionnel permet dans certains cas de lier écologie et économie.

Certes plus onéreux, un garnissage en crin a une durée de vie bien supérieure à un garnissage en mousse.

Choisir le garnissage en crin, c'est investir pour notre environnement futur et perpétuer un savoir ancestral.


Tapissier, les origines

Garnisseur, est un terme dérivé de "Formetier ou fornetier", celui qui donne ou exécute des formes sur un long siège sans dossier ni accotoirs, et ce jusqu'au XIIéme siècle."

Après cette époque, l'ancêtre direct du Tapissier-Garnisseur moderne, est le "tapissier Courtepointier", c'est celui qui vend les meubles et les tapisseries.

Il recouvre également les lits, les sièges, ...

Vers 1550, le Garnisseur de cette époque commence à utiliser la bourre, puis le crin animal.

C'est Louis XIII qui par ses édits va organiser et codifier les différentes branches du métier.

Louis XIV va attribuer au tapissier, en plus de ses habituels travaux, le droit de confectionner et de placer les rideaux, lambrequin, ...

Au XVIII siècle, parmi d'autre métiers d'art, le tapissier fait partie de la maison des grands seigneurs et a le droit de porter l'épée.

Sous Louis XVI, le métier évolue avec l'apparition de nouvelles techniques et c'est sous l'empire que celui-ci atteindra le plus haut degré de technicité, de finesse et de perfection.

Avec l'arrivée du chemin de fer, la maîtrise des forges s'industrialise, et le ressort fait définitivement son apparition. Allié au crin, ce type de garniture restera pour toujours la plus interessante en terme de réalisation technique et de durabilité pour le client.

Avec l'industrie chimique, va apparaitre la mousse de polyeter et le métier va profondément se transformer. La majeur partie des sièges sont réalisés en usine, dans des pays où la main d'oeuvre est à moindre coût et les techniques utilisées trés simplifiées dans un soucis économique.

Seul quelques artisans garnisseurs, de moins en moins nombreux, résistent et perpétuent un savoir ancestral basé sur le confort, mais surtout sur le respect des techniques, assurant la durabilité et qualité aux sièges.

Le tapissier-garnisseur d'aujourd'hui doit être capable de réaliser des garnitures "à l'ancienne"(crin) ou moderne(mousse) et ce sur tout type de sièges antiques ou contemporains, de fabrication artisanale ou industrielle.